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 "Dance with the Devil tonight"

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Jack Silverstone
Sociopathe en cavale

Jack Silverstone

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▬Inscription : 21/04/2013
▬Profession : Criminel sociopathe

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MessageSujet: "Dance with the Devil tonight"    "Dance with the Devil tonight"  EmptyJeu 23 Mai - 17:34

❝ Bonsoir, Maître Lockhart ❞

Le Sud de Yellowknife a ses rues coupe gorge, celles qu'on aime pas et qu'on évite. Le fief de la racaille et de la jeunesse débridée, sans grande éducation mais aussi celui de ces gamins en mal de sensations fortes persuadés de trouver un sens à leur vie rangée en venant traîner par là. Pour Jack, c'est un lieu comme un autre, et il ne lorgne pas par dessus son épaule quand bien même il se trouve dans le bar le plus pourri de la ville.

Un commerce sombre au papier peint -autrefois beige- désormais si piqué d'humidité qu'il a finit par prendre une teinte grisâtre, maladive. Au plafond, autour de lustres passés d'age stagne un long nuage de fumée, cigarettes et cigares à la bouche d'une clientèle aux mines patibulaires, des belles têtes de truands. Assis au comptoir de bar, il écoute distraitement les conversations des uns des autres et les oubliera demain parce qu'elle n'ont aucun intérêt. Gasoline attend dehors, sans doute en train de penser qu'un de ces humains le nourrirait pour une semaine. Du bout des doigts, le criminel fait tourner une tige de plastique dans le fond de son verre pour en mélanger l'alcool et il en boit une longue gorgée, se léchant rapidement les lèvres à la suite. Une soirée banale, il n'a rien prévu de particulier et a seulement choisi de sortir pour trouver une occupation autre que celle de garder une gamine dans un entrepôt toute la soirée. Par chance, Rodriguez est rentré et il a accepté de garder leur antre, trop fatigué par la route pour songer à balader avec lui.

Un petit groupe de jeunes entre et ils le saluent aussi rapidement qu'ils baissent les yeux avant de s'en aller prendre la table contre le mur. Jack sourit, s'allume une cigarette. Il s'ennuie un peu tout de même …

« … Putain je pensais pas le croiser lui, une chance il m'a pas reconnu ! »
« Tu parles ! Il t'a défendu pour ton procès … s'il t'avait vu zoner dans le coin il t'aurait pourri ! »
« Bah remarque, le coup du procès j'avais rien fait d'énorme. Mais bon heureusement que mon vieux a aligné les billets pour me le payer ce mec. »
« C'était quoi son nom déjà ? »
« Heu … Roy quelque chose … Ha oui Lockhart ! »

Jack se lève, approche le petit groupe et pose délicatement les mains sur les épaules du jeune le plus proche, le faisant bondir sur son siège et quand il se retourne, le malheureux perd toute couleur.

« Du calme allons ! » Rit-il, se penchant légèrement sur son interlocuteur. « Auriez vous … l'obligeance de confirmer ce que vous venez de dire messieurs ? »
« A propos de quoi ? » S'étrangle un autre, figé.
« Ce cher … maître Lockhart est ici dans le coin ? »
« O...oui ! Je pense qu'il … devait voir un client dans un restau. »
« L'adresse ? »
« Heu j'sais plus, c'est le restau Français à l'angle là ... »
« Je vois. Très bien … très très bien ... »

Un sourire machiavélique fleurit à ses lèvres déchirées. Jack ricane et donne une petite tape dans le dos du jeune avant de retourner au bar où il termine son verre et récupère son paquet de cigarettes avant d'interpeller le barman.

« Mets la consommation de ces gentlemans sur ma note ! »

Le type hoche la tête, ne relève pas le fait que Jack n'a jamais déboursé un centime dans son établissement car on ose pas exiger quoi que ce soit de lui. De plus, il est un client régulier et a attiré du monde l'air de rien. Certains pour la seule curiosité, d'autres poussés par l'envie de le rencontrer et ce que les nouveaux lâchent au tiroir caisse paie largement les consommations du sociopathe. Sans compter que personne n'ose foutre le bordel quand il est là ; Gasoline les dissuade de seulement y penser.
Il part, comme il est venu et une fois dehors s'en va en direction de la créature à moitié allongée dans la rue adjacente. Quelques prostituées se sont rapprochées du Dragon, poussées là par le froid qui scie leurs jambes nues sous leur mini-jupes ; la bête a une température élevée et sa masse permet de couper le vent. Elles savent que Jack pourrait les tuer sur un coup de tête et Gasoline plus vite encore, mais elles n'ont déjà pas grand chose à perdre et quitte à se mettre en danger, autant se mettre au chaud par la même. Sans compter que le dragon n'a rien contre les prostituées ; il en a vu tellement dans le temps.

« Salut Jack ! » Lance une jolie brune au carré court. « Tu pars déjà ? »
« Rendez vous d'affaire ! » Dit-il, son éternel sourire tordu à la bouche. « T'es pas obligé de venir G'. »
« Oh un huit clos … ton flic adoré je présume ? » Persifle le dragon, croisant ses pattes avant.
« Non, mon avocat. Enfin, ex … ça convient mieux. » Il sort ses clefs de sa poche, récupère une moto énorme un peu plus loin.
« Ah ok, j'te laisse te débrouiller alors. »
« Je veux oui ! Et ne soyez pas sages ! »
« A la prochaine beau gosse ! » Lui dit une rousse, agitant la main.

Beau gosse … on ne peut pas réellement le dire. Jack sait qu'il n'a plus grand chose d'attirant mais ces filles voient passer tellement d'hommes qu'elles ne jugent plus les livres à leur couverture. Un beau salaud reste un salaud et Jack assume sa méchanceté, il ne leur ment pas et il n'a même jamais couché avec l'une d'elle. Quelques fois il passe une soirée en leur compagnie, sans arrière pensée et elles sont presque fières de ne pas avoir à partager son lit, car sa compagnie est à elle seule une gloire surtout si on ne perd pas la tête en route. Il démarre, sans même un casque et s'élance à travers les rues sans respecter la moindre limitation de vitesse. Le restaurant Français … il n'est plus qu'à quelques centaines de mètres et s'arrête, laissant son bolide dans un coin. Pas question qu'on lui casse, il perd trop vite ses véhicules depuis quelques temps …

Du flanc gauche de sa moto, il détache une mitraillette dont il a préparé le rangement afin d'avoir toujours une arme lourde sous la main. Certes, il en a d'autres sous son manteau mais celle là fera son effet. Pas besoin de la vérifier, il l'a testée au petit matin dans un terrain vague et il l'embarque, remontant la rue. Juste à temps. L'avocat vient de sortir et de monter en voiture, et il avance. Dommage ; avec un meilleur timing il aurait pu échapper aux griffes du Diable. Jack lâche un rire, se plante en plein milieu de la route et tire tout bonnement, faisant fuir les quelques passants alentours. Les balles percutent l'asphalte, ricochent et atteignent les pneus comme il le souhaitait, provoquant la perte de contrôle de l'engin qui s'en va s'écraser sur la bouche d'incendie, défonçant son devant et tuant son moteur.
Jack claque la langue, sautille jusqu'à l'épave fumante et tire sèchement sur la portière pour l'ouvrir, penchant la tête vers l'intérieur. Là il accorde un sourire immense à l'avocat et sa voix s'élève, grinçante de joie noire.

« Bonsoir … maître ! » Il rit, recule de trois pas et lui adresse un signe de tête pour lui intimer de sortir, accompagnant son geste d'un mouvement de bras où pend la mitraillette. « C'est impoli de passer sans prendre quelques minutes pour … venir me voir. Auriez vous … quelques petites choses à vous reprocher hm ? »

Mauvais diable qu'il est …



Dernière édition par Jack Silverstone le Ven 24 Mai - 19:01, édité 1 fois
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Roy Lockhart
L'avocat du Diable

Roy Lockhart

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MessageSujet: Re: "Dance with the Devil tonight"    "Dance with the Devil tonight"  EmptyVen 24 Mai - 18:16

L'avocat du Diable
Roy marchait. En silence, ses chaussures de cuir, labourant ce parterre de béton mouillés, laissés derrière lui les traces de ses pas. Autour de lui, les rues explosaient en teintes multicolores et en odeurs écœurantes. Rouge ou rose les signaux des pubs et des bars agitaient au-dessus de la tête des rares passants des couleurs soi-disant attrayantes. A chaque pas qu’il faisait, d’entre ses lèvres s’échappé un halo de brume. Il faisait froid, humide, et l’atmosphère qui pesait ici, aussi lourde fut-elle, était un premier pas en enfer. Par là-dessous, mille odeurs venait lui peindre, à pleine narines, les manifestations sexuelles de ses « habitants ». Tant bien même la pluie était tombée avec fracas pendant la journée, les plus vieux parfums ne capitulaient pas et résistaient avec hargne et vigueur, tenant tête aux plus déroutantes effluves des égouts.


L’avocat s’y était habitué, a ces odeurs, elles étaient l’empreinte de ses plus misérables clients : celle de la cigarette et de la drogue, riche, si lourde qu’on aurait presque pu en boire ; celle des couches de transpiration, repoussante et en un seul mot, immondes. En d’autres circonstances, il ne se serait pas déplacé dans ce trou à rat pour un rendez-vous. Mais son client, semblait-il, était doté d’une mobilité restreinte et ce dernier, ayant payé le prix pour ses services, il fut normal que Roy prenne la peine de lui rendre visite lui-même.


Fort heureusement, l’entrevue ne dura qu’une trentaine de minute. Roy eu le temps de prendre un café chez son client. Un café noir, étrangement bon, avec deux cuillères de sucre. Ils blablatèrent de l’affaire entre deux toux d’asthme. Accusé à tort de toute évidence. En y regardant de plus près, il était évident que cet homme d’une cinquantaine d’années, piégé dans son fauteuil avec comme troisième jambe une pauvre canne en bois biscornue, ne pouvait être coupable de quoi on l’incriminé. Il fallait être fou pour oser prétendre que ce grand-père délavé, fut été l’auteur d’un acte aussi dépravé. Même si l’idée aurait pu lui traverser l’esprit, il était clair qu’il n’aurait jamais pu passer à l’action. N’importe quel nouveau sur le terrain pouvait défendre cet individu. Avantage de Roy dans cette affaire, son salaire, exorbitant, et sa victoire assurée sur un cas aussi, simpliste.


Une fois dehors, le froid dessus, Lockhart attrapa son portable pour envoyer un message à la baby-sitter de Lukas. Il serait de retour dans quinze minutes et dieu sait qu’il était connu pour n’être jamais en retard, ce bougre d’avocat. Mais c’était sans compter sur ce qui l’attendait dans l’obscurité d’une ruelle, à une centaine de mètres de là. Les ombres, qu’il surveillait à présent du coin de l’œil, méfiant, parurent soudain prendre une nouvelle forme, plus terrifiante encore. Il prit place dans sa voiture, attacha sa ceinture par un réflexe quotidien et tourna la clé pour démarrer le moteur. Ce dernier gronda, allumant les phares. Dans la pénombre vendue aux crocs de lumières, une forme remua, trop grande, trop haute pour appartenir à un chien, mais trop burlesque et tordu pour que Roy puisse l’associer à un homme. Sous couvert de cette nuit, on la sentait qui pliait trop les membres, comme si elle avançait de façon cocasse. Il l’ignora. Après tout, dans ce genre d’endroit, des fous, ce n’était pas ce qui manquait.


L’avocat se mit donc à rouler, en direction de cette forme presque fantomatique. Il accéléra un peu, pensant que cette « chose » au milieu de la route s’en serait allé vers les trottoirs. Mais non. Pire encore, l’individu que Roy avait qualifié de suicidaire s’en était pris directement à lui, ou plutôt à son véhicule, ce qui ne manqua pas de lui faire perdre le contrôle de sa voiture. Voyage en grésillements de pneus, fragrances de caoutchoucs brulés, les yeux écarquillaient et la respiration courte, Roy termina le nez de son véhicule contre une bouche d’incendie. Dans la panique, le veuf crue mourir, mais il ne roulait pas assez vite pour qu’il soit victime d’un accident grave. Heureusement. Juste une pique au cœur, un retournement de tripes.


Reprenant petit à petit ses esprits, n’ayant qu’une arcade entaillée par le choc, il sentit de derrière son épaule, sur sa gauche, une voix qui lui esquinta les souvenirs. Cette voix-là, qui rampait hors de l’ombre, huileuse à faire pâlir la nuit, sifflait sa malveillance comme peu de serpent et sur un ton particulièrement amusé. C’était une voix à vous faire sentir des grouillements de frisons sur tout le corps.

▬ « Bonsoir … maître ! » Empoissonnés, toxiques, ces mots, loin d’être amicaux firent déglutir le maitre de nervosité. « C'est impoli de passer sans prendre quelques minutes pour … venir me voir. Auriez vous … quelques petites choses à vous reprocher hm ? »

Contraint et forcé par une mitraillette dont il ne voulait même pas savoir le calibre, Roy sortit de son véhicule, encore étourdit. Il prit appuie sur la carlingue cabossée, y jeta un petit coup d’œil inquiet et soupira en passant sa main sur son visage. Bousillée, c’était le mot. Il rendit le signe de tête au clown en esquissant un sourire forcé. S’il était impressionné ? Oui, un peu. Dire que ce personnage, aussi excentrique soit-il, ne lui attisait pas un peu la trouille serait mentir.


▬ « Bonsoir, Mr.Silverstone… » Il prit son courage à deux mains et le fixa dans les yeux, ayant tout de même une fierté à défendre. « J’ai pour principe de respecter la vie privée de mes clients. Je suis certain que vous êtes un homme… occupé. Ça aurait été impoli de ma part de vous déranger…» Roy prit une grande inspiration. « Toujours est-il que, la cavale vous sied à merveille. » Étirement de lèvres sur sa frimousse crispée. Il passa outre cette question de « reproche » et tenta de se décaler un peu sur le côté, pour ne pas rester bloquer entre le criminel et l’automobile. Quelle merde...



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Jack Silverstone
Sociopathe en cavale

Jack Silverstone

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MessageSujet: Re: "Dance with the Devil tonight"    "Dance with the Devil tonight"  EmptyVen 24 Mai - 20:03

❝ Bonsoir, Maître Lockhart ❞


Qu'elle est est plaisante cette ville, avec ces personnages hauts en couleurs et ces souvenirs innombrables. Jack n'est pas revenu ici par hasard, pas sans un but et moins encore sans penser à faire payer au prix fort les responsables de son internement. Car l'homme s'estime peut-être dérangé, mais en aucun cas malade ! La prison oui. L'asile non et les cerveaux de ce sale jeu de rôle devront lui rendre des comptes.
Roy Lockhart ; Jack se souvient bien de leur rencontre, de la manière dont on lui a attribué alors qu'il souhaitait pourtant se défendre seul. Mais on craignait trop ses délires et on parlementait trop sur sa santé mentale à l'époque pour le laisser agir seul face à l'auditoire. Le criminel se rappelle un homme courtois et professionnel ne l'ayant jamais pris de haut, le traitant même « humainement » malgré la liste impressionnante de crimes que son client avait en archives. Aussi, ne fut-ce que par respect pour son attitude Jack ne le tuera pas si simplement. Lui mettre une balle entre les deux yeux gâcherait toute l'intrigue.

L'avocat descend et considère sa voiture déglinguée, un instant et soutient son regard avant de lui adresser ses salutations. Jack écoute, passant la langue au coin de sa bouche à la manière d'un fauve affamé.

« Oh c'est fort aimable de respecter mes … activités. Mais vous ne me dérangez pas voyons ! » Sourit-il, calant l'arme sur son épaule. Puis l'entendant faire référence à sa cavale Silverstone éclate de rire, des secondes trop longues qui achèveront de le mettre mal à l'aise -si tant est qu'il soit possible d'en rajouter encore-. « Haa Je vous le concède maître, se savoir recherché donne des ailes et je ne fais pas seulement référence à ces gentilles créatures à écailles qui volent de partout. »

Il ne relève pas lorsque l'homme de loi s'écarte de quelques pas et laisse seulement filer un petit ricanement nasal, extirpant le paquet de cigarettes de sa poche pour en allumer une. Il est rarement pressé, prenant un malin plaisir à la terreur qu'il inspire et ne compte pas le traîner dans un bâtiment vide pour le lier sur une chaise ; non tout de même, ça il le réserve aux autres et pas aux « relations » de longues dates.

« J'ai été quelques peu … contrarié voyez, que mon dossier ne soit pas renvoyé en appel. Vous a-t-on demandé de me laisser moisir dans ce trou ou bien n'avez vous pas jugé utile de batailler pour ma petite personne ? » La tige de papier entre deux doigts, il souffle une ligne de fumée rendue plus blanche encore par le froid ambiant et s'apprête à ranger son paquet lorsqu'il suspend son geste. « Oh navré, j'en oublie la politesse, vous en voulez une ? »

Il n'attend pas réellement de réponse, avance d'un pas pour lui mettre l'objet dans les mains.
Concernant sa politesse ; le fait est que celle de Jack est on ne peut plus relative car il la rend oppressante. Le tordu qu'il est s'essuiera les pieds pour s'inviter dans votre domicile mais n'hésitera pas à en ressortir couvert de sang qu'il aura étalé le long des murs au passage. De même, s'il vous salue gracieusement il tue plus cruellement encore et ce n'est pas pour rien que les psychologues le classent dans les cas désespérés. L'homme est un savant mélange de Gentleman et de Monstre, le tout poussé à des extrémités démentielles.

« Je vois que vous êtes seul … vous arrivez à trouver une baby-sitter qui accepte d'attendre votre retour si tard alors ? Elle doit profiter des tarifs de nuit pour vous vider les poches ! »

Apparente innocence dans cette phrase qui laisse trop bien entendre qu'il connaît l'existence d'un petit enfant qui se languit à coup sûr du retour de son papa ; un sourire confiant et naïf à la bouche, les yeux pétillants de cette insouciance trop typique de la jeunesse. Jack a creusé le sujet, connaît les adresses et les habitudes de chaque nom sur sa liste noire et accordant un large sourire à l'avocat il poursuit.

« Remarque, je ne garanti pas que votre petit bonhomme aurait apprécié cette … conversation. Après tout, je ne suis pas très doué avec les enfants voyez vous ? Je ne sais pas ils ne me donnent qu'une envie : celle de les écorcher pour les empailler et de les accrocher au mur ensuite. » Il marque une pause, tire sur sa cigarette dont l'extrémité luit d'un rouge vif. « Chose qui en définitive, ne m'apporterait rien d'un point de vue décoratif j'avoue, mais … je crois qu'en fait ils parlent trop et que morts, ces … nuisibles miniatures sont juste plus … tolérables ! »

Il repart à rire et sait bien qu'il est le seul à s'amuser de ce qu'il ose proférer face à un homme dont le seul trésor est précisément un enfant. Jack menace sourdement, derrière des mots qu'on a très vite fait de comprendre dans le bon sens. Il a déjà arraché des gosses des bras de leurs parents, les a rendu sans vie et a détruit des familles entières pour le seul plaisir de voir régner le chaos. Reste à voir s'il veut en arriver là avec Lockhart ; mais l'idée est là. Il pourrait le faire ; et ce plus tôt que tard.


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Roy Lockhart
L'avocat du Diable

Roy Lockhart

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MessageSujet: Re: "Dance with the Devil tonight"    "Dance with the Devil tonight"  EmptyLun 27 Mai - 22:28

L'avocat du Diable

Jack Silverstone… Immobile, il vous piquait le regard comme grain de sable empoisonné. Sa simple présence semblait contaminer tout ce qui l’entourait. A cet instant, Roy se sentait un peu comme ces guerriers mythologique, face à la démoniaque et repoussante Médusa. Pétrifier, emprisonné dans une camisole de peur, l’avocat n’avait pourtant pas toujours était comme ça.

Leur rencontre c’était passé dans une humanité à double sens. Poli, respectueux, le maitre n’avait pas froncé un sourcil à la découverte de son client plus… qu’extravagant. Il lui avait tendu une main presque amicale, rassurante, et entièrement professionnel. Faire « équipe » avec ce genre d’individu avait bonne manière à réveiller la frousse et l’incommodité chez beaucoup de personne, mais pas chez Roy, qui disait avoir connu pire. Seulement, il ne se doutait pas de la taille de l’affaire, ni même à qui il avait vraiment à faire. Dire que le veuf avait réussis a cerné la personnalité de son ex-client serait mentir, mais il n’était pas dépourvue de fierté en disant qu’ils avaient tout de même, enfin il le pense, réussis à s’entendre.

Roy a toujours était fourbe et méticuleux, il était certes un avocat de renommé, mais a souvent était lui-même accusé d’avoir créé de fausses preuves et autres stratagèmes pour rendre ses clients innocents. Jouer avec le feu, dépendre d’informations imaginaires, a toujours était un défis qu’il aimait se lancer. Et Jack était un défi qu’il ne pouvait refuser. Mais… Il ne se doutait pas de l’ampleur de son cas.

Jack était un personnage d’une classe sinistre et dévorante. Ce n’était pas un malin de l’insulte, il ne clapper pas des syllabes en crachat venimeux. Non. Lui ne se contentait pas de vous jeter quelques mots salaces, encore et encore, tentant de renouveler sa langue de toxine, lui il parlait vraiment, alignant sujet-verbe-complément, et en bel ordre encore. Et ce qu’il disait, pour peu rassurant que ce fût, avait bien un sens. Même sa voix sinueuse, qui caquetait en joie partiel, parfois haut perchée, comme si le son sortait d’une gorge trop petite, était effrayante.

Onctueusement dangereux, Roy frissonna quand il vint à lui répondre. Le froid n’était pas cause de tous ses secousses de peau.

▬ « Oh oui les dragons ! Avez-vous profitez de leur apparition pour vous lier a l’une de ces créatures ? » Il avait lâché ça sur un reste d’instinct, laissant même un fin sourire, cette fois sincère, sur ses lèvres. Peut-être que Jack avait effectivement parrainé un dragon, et peut être même que la bête l’attendait dans une ruelle pour le gober si l’idée de fuir en courant lui traverserait l’esprit. Il déglutit. Tout de fois pas assez discrètement, car le clown sourit, comme si il avait remarqué l’embarra & le début de frousse de son ex-avocat.

S’en suivit un reproche. Un reproche fondé sur un passé dérobé par une pointe de difficulté. Roy reprit un tantinet confiance en lui et se redressa un peu plus, ajoutant à sa réponse d’innombrables mimiques que son ancien client devait surement connaitre. Un mouvement de bras vers la gauche, tout en grâce théâtrale, il se décolla de la carcasse de sa voiture pour s’expliquer, puis fit quelque pas, sans pourtant s’écarter. La cigarette tendu, il n’y fit pas attention, mais elle tomba tout de même entre ses doigts avant même qu’il est terminé de parler.

▬ « Il faut tout de même avouer que l’affaire quand laquelle vous vous étiez fourré, était, comment dire, étrange, saugrenue, et n’oublions pas d’ajouter, compliquée. Je suis certes un bon avocat, mais je n’ai pas pu faire de miracle avec tout ce que vous avez laissé derrière vous. Et puis, je n’abandonne jamais un client. Personne ne m’a payé pour que je vous laisse tomber, tant bien même on a essayé de m’amadouer plus d’une fois. Votre cas était une peine perdue, j’ai fait de mon mieux, j’ai réussis à avoir deux appels, ce qui est tout de même énorme pour une affaire aussi explicite. Même si je ne regrette pas d’avoir perdu, car j’ai livré ma bataille, je tiens à m’excuser du séjour que vous avez passé en asile, qui je l’espère, était mieux qu’un voyage en prison … »

Une petite tirade qui faisait pâle figure devant tous les beaux discours qu’il avait chanté en émotions clinquantes devant la cour pour protéger des innocents mais aussi des criminels de renoms. Il s’était souvent arrêté pour reprendre son souffle, pour rajouter de la vie dans ses mots, mais peut être que tout ce blablatage qui s’avérait n’être que la stricte vérité n’intéressait guère le clown qui en sourire blasphématoire devait bien rire de sa petite personne.

▬ « Je vois que vous êtes seul … vous arrivez à trouver une baby-sitter qui accepte d'attendre votre retour si tard alors ? Elle doit profiter des tarifs de nuit pour vous vider les poches ! »

Roy fronça les sourcils. Sa voix sifflait à son oreille d’une bien détestable manière. La menace se précisa, dans un claquement de dents rauque. Ce qui se tramait sous cette conversation se faisait plus évident… et moins rassurant encore. On ne pouvait s’empêcher de songer que, quelque part, Lukas, assis sur une chaise, menotté, pleurait a chaude l’arme, suppliant, demandant son père de sa petite voix d’enfant, pendant qu’une lame de fer rouge grésillait déjà, attendant qu’on l'abatte sur sa chaire froide. Le maitre était bien placé pour savoir en quoi consisté les séances de tortures dans les salles de jeu immondes du criminel en face de lui. Il en connaissait des choses, certaine inconnue de tous, étaient sortie directement des lèvres atrophiées de l’individu méprisable qui prenait en cible son fils, prunelle de ses yeux, chaire de sa chaire. Tout ce qui lui restait de sa femme…

▬ « Qu’est que vous voulez… ? Même si je suppose que bousiller ma voiture vous a bien fait marrer, il doit bien y avoir quelque chose d’autre que je peux faire pour vous, non ? »

Lockhart tentait sans doute désespérément de changer de sujet et de revenir entièrement sur lui afin que l’idée de s’en prendre à Lukas ne traverse plus la tête de ce clown fou et dérangé. Cause perdue ?
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Jack Silverstone
Sociopathe en cavale

Jack Silverstone

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MessageSujet: Re: "Dance with the Devil tonight"    "Dance with the Devil tonight"  EmptyMar 28 Mai - 11:44

❝ Bonsoir, Maître Lockhart ❞


« Oh vous savez … Je ne serai pas le parrain idéal pour nos nouveaux … amis. Donc non cher maître, je ne me suis lié à personne. » Il sourit, écarte les mains devant lui sans embarras.

C'est en partie faux ; Gasoline traîne à ses côtés mais de là à parler de parrainage non. Alors Jack garde cette idée secrète, laisse entendre qu'il n'a pas jugé utile de trouver une créature et que de toute manière, il se voyait trop mal débarquer à la mairie, lui criminel recherché, pour venir rendre une relation officielle. Tout de même …
A la suite, Silverstone reprochait à l'avocat son manque de détermination à le faire sortir. Peut-être qu'il aurait réellement du assurer sa défense mais rien qu'à penser aux têtes du jury lorsqu'il est passé à la barre, Jack songe que peu importe la personne en charge de son dossier, on l'aurait envoyé à l'Asile au final. On ne le voulait plus dehors. Le souvenir lui tire un rictus, il se rappelle avoir envoyé son costume au pressing, avoir refait sa teinture et son maquillage à la perfection. Et le voir si détendu avait jeté un froid tel que pendant de longues secondes, personne n'avait osé parler.

« Une peine perdue dites vous. » Il souffle la fumée, laisse échapper un rire. « Amusant ; je n'ai pas été tenu informé de ces deux appels, à croire qu'on a pas jugé utile de m'en parler, persuadé que je passerai le restant de mes jours à moisir à l'ombre. Pour ce qui est de ce … séjour comme vous le nommez, sachez que la prison aurait été préférable. »

Car le respect, la hiérarchie existent en ces lieux. Bien plus qu'ailleurs. On ne l'aurait pas tourné en dérision, le bourrant de pilules les premiers temps pour le forcer à se taire. On ne l'aurait pas déclaré inapte à penser de manière claire, à raisonner intelligemment alors que bon dieu, il est justement très avisé le sombre clown.

« Les psy et les autres médecins sont loin d'avoir votre … politesse cher collègue. »

Il ne tarde pas à menacer, à laisser entendre qu'un enfant pourrait payer pour l'échec de son père. Dans le poison de ses paroles Jack laisse entrevoir une cave humide et froide, un petit corps lié sous une écoeurante lumière rouge et une lame dansant sous ses yeux apeurés. Il pousse à imaginer la voix fébrile qui appellera papa à s'en déchirer les cordes vocales, les larmes qui baigneront son visage quand le monstre rira de la terreur qu'il lui inspire. Et le criminel voit bien cette éclat passer dans le regard du veuf, il sent la peur comme le serpent perçoit les plus infimes battements de cœur, les plus fins changements de température de la proie convoitée. Et oh ! Piètre tentative de changement de sujet …

« Votre voiture, bah … dites vous que votre assurance en paiera une neuve. Quant au reste voyons … que pourrais-je désirer et surtout ! Que pouvez vous … m'offrir ? » Un claquement de langue sec, un regard froid, glacé comme les plaines désolées du grand nord. « Vous pourriez mourir, peut-être ? »

Le sérieux qu'il a volontairement laissé à cette question s'évapore lorsqu'il rit, qu'il jette négligemment le mégot consommé sur la route et fait rouler ses épaules. À sa main le poids de la mitraillette le démange. Tirer serait facile mais il a toujours préféré les lames pour les invités d'honneur. Alors il approche de l'homme, trop près pour lui laisser l'impression d'être en sécurité et sa main vient reposer sur l'épaule de son interlocuteur. Légère comme une plume, d'une poigne de fer pourtant. L'homme est en contraste ; en balance et penche plus régulièrement du mauvais côté.

« Non, non je ne vais pas vous tuer mon … ami. » Dit-il, un croissant de lune écarlate en guise de sourire. « Je veux disons, vous rendre l'inconfort que j'ai ressenti dans cette cellule où on me regardait de coin comme un vulgaire rat de laboratoire, où j'étais une curiosité à disséquer et vous imaginez une seconde comme c'était … déplaisant ? »

Sur ses épaules et sa tête viennent s'écraser quelques gouttes de pluie. L'air embaume d'un parfum orageux, bientôt un déluge leur tombera dessus mais Jack n'en tient pas compte. Il se moque de la date et du lieu, ce qui l'entoure fait pâle figure lorsqu'il a en tête l'idée de bousiller la vie d'autrui. D'où vient cette haine ? Lui seul le sait, il ne relativise plus depuis longtemps et c'est ce qui terrorise les hommes et les femmes qu'ils croisent. Là où chacun se pose la question du bien fondé d'un acte, lui passe à travers tout sans se soucier du mal ou de la tristesse qu'il sème. Il ne sait pas ; ou plutôt il ne sait plus le faire.

« Considérez cette discussion comme le prélude d'une scène dont je suis l'instigateur. Nous serons deux personnages de mon théâtre et il ne tient qu'à vous et votre … petit homme de m'échapper si tant est que ce soit possible bien entendu. » Jack sait que l'homme en face ne dormira plus tranquille et que même s'il ne tentait rien pendant des mois, Roy serait mort de peur à chaque fois que son fils échapperait à sa vigilance. « Oh bien entendu, en souvenir du bon vieux temps j'aurai la décence de ne pas venir abandonner son cadavre devant votre porte ! Je vous laisserai le privilège d'assister à sa fin ou à lui, d'assister à la votre. Avouez … que c'est plutôt sympathique venant de moi hm ? »

Un pas de plus en avant et il se penche vers l'homme, assez proche pour n'avoir qu'à murmurer ces visions cauchemardesques et mieux apprécier les émotions qui le traversent.

« Et je vous promets, d'éviter la torture. À lui au moins car en ce qui vous concerne … même si vous estimez avoir fait votre travail, j'ai une toute autre vision des choses. Alors dans votre cas … je vous réserverai mes plus fines lames. »

Quelqu'un disait : qui vivra verra. Mais quelques fois c'est à se demander si quand on croise cet homme il n'est pas préférable d'être aveugle.


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Roy Lockhart
L'avocat du Diable

Roy Lockhart

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MessageSujet: Re: "Dance with the Devil tonight"    "Dance with the Devil tonight"  EmptyDim 2 Juin - 16:23

L'avocat du Diable

De la rue, là-bas, à l’autre bout, cachait dans l’ombre impétueuse qui broyait en humidité malsaine, Jack et Roy s’y tenaient, l’un droit, amusé, l’autre un tantinet plus en avant, qui tentait maladroitement de reprendre un peu plus de confiance en lui, un peu plus de fierté et surtout de langue. Car il était bien connu, que devant un serpent a sonnette, beaucoup osé a peine respirait, par peur d’esquinter le morale de la bête. Mais maitre Lockhart était une personne dont le venin était presque aussi puissant que n’importe quel misérable. L’art du retournement de boyaux par un simple claquement de dents, flanquer la frousse en bas ventre ne lui était pas inconnu et ce serait sans doute mentir de dire qu’il n’en maitrise pas les bases et même plus encore. Mais il n’était pas aussi doué que Jack, oh ça non, ce clown-là n’en avait pas que dans les paroles et la salive, du venin, lui ça lui coulait dans les veines comme élixir de jeunesse. Et le pire dans tout ça, c’est que Roy savait très bien que ces paroles-là étaient souvent accompagnées d’un passage à l’acte, bien plus terrifiant encore.

Les nuages se regroupaient au-dessus de leur tête comme papillons attiraient par la lumière. Remplis de larmes de pluie ils en viendraient sous peu à déverser sur leur corps tendu une cascade d’eau. Roy s’en serait sans doute soucier, s’il n’était pas en face d’un problème plus, mortel. La pluie jusqu’à preuve du contraire n’allait que le rendre malade, physiquement, Jack pour le moment lui attisait la peur et cette menace venimeuse lui suintait sur la peau comme aucune goutte de pluie ne pouvait le faire. Puis le ciel gronda. C’était un martèlement profond et hargneux, on en devinait presque l’azure en gémir de douleur.

L’atmosphère, dramatique, fit doucement sourire Roy dans une pensée totalement décalée de la ressemblance avec un film vu la veille. Il fut bien vite rappeler à l’ordre d’un claquement sec de crocs.


▬ « Vous pourriez mourir, peut-être ? »

Roy dégluti, encore, puis se détendu à nouveau sous le rire machiavélique du criminel. Il riait certes, mais certainement pas de plaisanterie, ça le veuf en était certain. Roy aurait pu, comme la plupart des gens, demander le pardon, s’excuser dans des larmes de peur et de pitié, mais pas cet homme. Fière, même beaucoup trop fière, il ne demanderait pas pitié à cet individu et contre toute attente, il leva le menton pour toiser son interlocuteur.

▬ « De toute façon je n'ai pas l’intention de mourir, pas encore, pas tout de suite. Pas mon style. »

Lockhart jeta un coup d’œil à sa montre, puis a son portable. La baby-sitter viendrait peut être à appeler, pour sûr, elle tenterait de savoir où est celui qui tient les billets dans ses mains. En écoutant la suite, le maitre frissonna, et tant bien même sa tête était droite et ses yeux brillants, il avait peur. Il était certain qu’il aurait bien du mal à fermer l’œil cette nuit et même toutes les autres nuits. Après de grand discours, Roy avait à peine eu le temps de riposté. Perturbé, nageant dans une trouille qu’il tentait sans grand résultat d’enfouir quelque part le gardé ici, figé, sous le regard de ce serpent sans écaille. Sa tête n’était qu’un vide. Il avait tout englouti, avec un appétit vorace. Mot après mot, même les virgules et les temps d’arrêt, c’était tout un. Il n’en avait fait qu’une lampée, sans autres manières, ne doutant pas de la justesse de ces menaces.

▬ « Tout acte de bonté est bon a prendre. Merci beaucoup Mr.Silverstone. »

La voix un tantinet fausse, le regard venimeux, avec un ton dégoulinant de sarcasme, le veuf tenait tête au criminel du mieux qu’il le pouvait n’arrivant cependant pas à cacher toute sa peur et sa frustration. Doté d’une imagination sans pareil, Roy avait bien vite fait de crée dans sa cervelle toutes les abominations dont il serait bientôt victime, au même titre que Lukas, qui était, à n’en pas douter, son plus gros point faible.

Jack était une saloperie sans nom, l’ongle incarné de la société, le cancer de sa vie, attaché à tout ce qu’il aime comme peste. Il faisait crépiter la mort au-dessus de sa tête depuis leur petite accolade qui pour le moment a simplement fait rendre l’âme à son véhicule. Il serait sans doute le prochain. Combien de temps lui restait-il à vivre ? Reverrait-il Lukas ce soir ? Ou demain ? Et même après demain ? Le verra-t-il grandir ou se fera-t-il ingénieusement torturé, tué et découpé en petit morceau pour être donné au premier dragon venu ?

Cloué devant d’abominables images de couteaux et autres lames tranchantes plantée dans sa peau, tourbillonnant dans sa chaire et brulant ses entrailles, Roy sursauta. Ce n’était pas un saut d’effroi, simplement de surprise. Son portable, dans sa poche, se mit à sonner, a vibrer. La baby-sitter sans doute. Il ne bougea cependant aucun ongle, aucun muscle.

▬ « Je peux ? » Question stupide pour lui car en temps normal l’avocat n’aurait pas hésité à couper la parole de son interlocuteur pour répondre à son appel, mais on ne coupe pas facilement la parole du Diable, n’est-ce-pas ? Là était peut être son ticket de sortir.
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Jack Silverstone
Sociopathe en cavale

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MessageSujet: Re: "Dance with the Devil tonight"    "Dance with the Devil tonight"  EmptyLun 3 Juin - 12:53

❝ Bonsoir, Maître Lockhart ❞


Le sourire à ses lèvres ne s'effacera jamais. Même dans la mort Silverstone emportera ce rictus qu'il porte depuis maintenant des années. Et il grandit, étire ses joues à chaque relent de peur venu lui chatouiller les narines. Jack est bien plus proche de la bête que de l'humain, un limier guettant la moindre émotion positive et s'amusant à la démolir comme on souffle brutalement sur un château de cartes. Il préfère la peur, l'horreur ou le dégoût dans l'oeil de ses voisins mais si vous posez la question, il ne décrira finalement rien. C'est physique ; c'est psychique, il a besoin de ça et même pas pour se sentir exister. C'est plus profond, ça va au delà de la logique même. Il a rejeté l'attention, piétiné l'affection qu'on pourrait lui vouer comme si elle était insultante et il la punie presque. La petite Clarice vous dirait qu'en aucun cas il ne la prendra dans ses bras, que jamais il ne se penchera pour poser un baiser sur son front et même elle a comprit qu'elle ne doit pas le toucher. Jack approche les autres mais le contraire équivaut au suicide. Seuls quelques élus ont le droit de lui poser une main sur l'épaule et là encore ils n'en abusent pas.

Pas son style de mourir, précise l'avocat. Oh qu'il se rassure ce n'est là le style de personne hormis celui des quelques personnes que la vie a lassé et Jack ricane doucement, amusé. Roy pourrait mourir oui, maintenant et de la plus affreuse manière. Car le criminel ne réserve la torture et l'agonie qu'à ses préférés. Les quantités négligeables finissent abandonnées sans mise en scène, une balle en plein tête mais les autres … haa les autres ! Leur peau goûte le froid du scalpel, leurs oreilles accusent la morsure de ses rires et leurs yeux se figent grands ouverts sous les abominations qu'il livre.

« Oh cher Maître, allons … nous savons bien que votre vie ne tient qu'à un fil ! »

Un fil … le dire provoque un court défilé dans sa boite crânienne. Fil, aiguille, pince. Il chasse l'air d'un mouvement dédaigneux de la main et reprend ses mauvaises idées, lui explique la chose telle qu'il la voit en ne laissant au pauvre veuf aucune distance de sécurité entre eux. Sa main demeure sur son épaule, sa bouche stigmatisée proche de son oreille et distille le poison de l'avenir tel que lui l'imagine. Entre cadavres et pleurs d'un enfant qui n'a rien demandé. Acte de bonté bon à prendre … plaît-il ?
Sur le moment Jack se redresse dans un léger mouvement de recul. Il se fout de lui ou quoi ? A moins qu'il considère réellement la chose sous cet angle mais non. Non vraiment non ce n'est pas le genre de cet homme là ! Silverstone le connaît, hélas pour lui, et il sait de quoi ce ténor du barreau est capable. Mentir à l'auditoire, obliger les autres à changer de point de vue à coup de tirades bien placées … Ho non il n'est pas sincère là. C'est une parade et elle a au moins le mérite d'avoir surpris le criminel.

Téléphone, Jack garde la main accrochée à l'épaule de l'avocat qui vient de sursauter sous l'effet de la surprise et sans se priver il va fouiller la poche d'où provient la sonnerie pour récupérer le portable et ainsi vérifier qui appelle. Baby-sitter ; rien de méchant. Alors il lui tend l'objet, un sourire poli au visage et l'échangeant contre les cigarettes qu'il lui a donné un peu plus tôt.

« Vous pouvez. Assez vite, cela va de soit. »

Le laissant répondre Jack s'adosse à la carcasse encore fumante de la voiture et s'allume une nouvelle clope qu'il fume tranquillement sans s'éloigner de l'avocat. Il n'a qu'à tendre la main pour l'agripper. Il peut bien lui laisser trois minutes ça ne le tuera pas … ou si ?
Il n'écoute pas la conversation, l'entend seulement et se retient de lui prendre le téléphone des mains pour expliquer à cette fille qui râle -parce qu'elle a une vie aussi précise-t-elle- qu'elle pourrait être la prochaine à mourir. Une bouffée tirée à sa cigarette et Jack laisse traîner son regard sur la rue déserte, chantonnant pour lui même l'air d'une chanson dont le titre lui échappe. Bon, il a bientôt fini oui ?
Mais alors que le criminel ouvre la bouche en vue de protester contre ce temps d'attente qu'il juge trop long, un éclair fend le ciel, l'orage gronde et le déluge se met en action en moins de temps qu'il en faut pour le dire. C'est tellement brutal que Jack cligne des paupières à plusieurs reprises pour accuser l'idée que le ciel vient de tuer sa cigarette …

« Hmm d'accord. » Maugrée-t-il, jetant le mégot d'un mouvement raide. « Faut toujours un truc pour gâcher ma soirée. » Claquement de langue, bouche plissée … l'air franchement contrarié.

Oh non le temps ne le gêne pas ; il a déjà commit bien des méfaits sous la pluie mais l'eau a noyé sa clope et rien que ça, c'est énervant. Un œil sur le dos puis le profil de l'avocat ; il songe qu'il devrait peut-être s'occuper les mains en le maltraitant … quoi que, il n'est pas désagréable à regarder ainsi trempé. Défaut ou qualité cette absence totale de tabou ou de gêne chez le criminel qui décide qu'une personne est attirante aussi facilement et rapidement qu'il charge une arme. C'est bien noté dans son casier qu'il n'a pas de préférence homme ou femme et malheureusement … lui plaire est encore pire que lui déplaire et ceux qui le connaissent un minimum le savent parfaitement.

« On vous a déjà dit que vous étiez bel homme ? Non parce que franchement à bien y penser je pourrai bien faire autre chose que vous tuer … »

Le séquestrer peut-être ? Ou pire ? Dans tout les cas ce n'est pas rassurant. Foutu chieur qu'il est ! Au fait ; a-t-il un dragon pour essayer de sauver sa peau ce cher homme ? Jack n'a même pas pensé à le demander. Peut-être qu'il devrait l'appeler ! Ce serait une bonne chose histoire d'éviter de demeurer plus longtemps sous la main de ce diable bariolé ...

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